Le groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) a publié, le lundi 20 mars, le rapport de son 6e cycle de travaux qui synthétise les connaissances scientifiques acquises entre 2015 et 2021 sur le changement climatique.
Ce rapport synthétise les recherches de trois groupes de travail sur les éléments physiques du
climat, l’adaptation et l’atténuation de celui-ci.
Cet organisme, composé de 195 membres, soit la quasi-totalité des pays du monde, étudie les différentes possibilités qui visent à limiter le développement du réchauffement climatique.
Les rapports publiés permettent d’alerter et de pousser les décideurs à agir.
Le dernier rapport du GIEC publié en mars dernier démontre :
- L’homme est le principal responsable du réchauffement climatique : les émissions mondiales nettes de GES anthropiques, liées à l’activité humaine, ont augmenté de 54 % entre 1990 et 2019,
- Une hausse considérable de la température moyenne et du niveau de la mer,
- Les pays les moins émetteurs sont les plus touchés,
- Une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes (vagues de chaleur, sécheresse, cyclones tropicaux …). Le mois de mai 2024 a été le mois le plus chaud jamais vécu sur Terre, environ 0,65 °C de plus que les trente dernières années.
Les experts jugent les actions actuelles insuffisantes : l’objectif demandé par le secrétaire général de l’ONU étant d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2040 au lieu de 2050.
La stratégie énergétique de la France repose actuellement sur 4 piliers :
- La sobriété énergétique ; mettre la finance au service de la transition écologique en limitant les financements envers les projets fossiles,
- L’efficacité énergétique ; développer des politiques de décarbonation des transports : vélos, transports en commun, améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments,
- L’accélération du développement des énergies renouvelables afin de créer une énergie bas-carbone,
- La relance de la filière nucléaire française.
Cette stratégie énergétique Française comprend différents outils :
- La stratégie nationale bas-carbone (SNBC) qui a pour ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Depuis 2017, les émissions de gaz à effet de serre de la France ont ainsi baissé de 9,6 %.
- La France se prépare aux impacts du changement climatique à l’aide de son plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC).
Le PNACC (Plan National d’Adaptation au Changement Climatique) est une initiative du gouvernement français lancée en 2006 pour répondre aux défis posés par le changement climatique. Il vise à élaborer des stratégies pour aider la France à s’adapter aux effets du changement climatique, tels que la montée du niveau de la mer, les événements météorologiques extrêmes et la diminution des ressources en eau. Le PNACC est géré par le ministère de la Transition Écologique et Solidaire et est mis en œuvre en collaboration avec les parties prenantes du secteur public et privé.
PNACC
Les énergies renouvelables au cœur des actions à mettre en place
Le développement des énergies renouvelables représente, à court terme, une stratégie efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Il faut donc limiter considérablement l’investissement dans les énergies fossiles et mettre un terme à leur exploitation dès que possible.
En 2030, l’énergie solaire permettra une réduction d’environ 4 gigatonnes de CO2 à l’échelle de la planète
Les différents investissements dans ce secteur énergétique ont eu un fort impact pour l’énergie solaire, les coûts ont baissé respectivement de -55% entre 2010 et 2019.
Le GIEC est un groupe d’experts intergouvernemental spécialisé dans l’analyse de l’évolution du climat. Ils ont pour mission d’analyser les changements climatiques dans le but d’aider les décideurs à mettre en place des mesures concrètes.
Le GIEC est organisé de la manière suivante : il est composé de différents groupes de travail qui étudient les principes physiques et écologiques, les impacts et les différentes façons de les atténuer.
Le siège du GIEC est à Genève en Suisse.
